conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme
[EDITO DU 14/02/2006]
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Aujourd’hui est un grand jour. C’est la Saint-Valentin :
— Tu t’appelles Valentin ?
— Ouais.
— Alors c’est ta fête !
— Chic !
— Tu es amoureux ?
— Non …
— Tu n’es pas amoureux ?
— Ben, non …
— Tu t’appelles Valentin et tu n’es pas amoureux ? C’est quoi, ces histoires ? Tu te fous de moi ? Si tu t’appelles Valentin et que tu n’es pas amoureux, ce n’est pas ta fête du tout ! Ça change tout, des données pareilles. On n’a pas idée de s’appeler Valentin un jour de Saint-Valentin, bordel. Qu’est-ce que tu comptes faire ?
— Ben …
— Ben quoi ? Il est gratiné, celui-là ! Il s’appelle Valentin, tout le monde lui souhaite sa fête, il est pas amoureux et il compte ne rien faire ? C’est une blague, j’espère ! Et puis d’abord, comment ça se fait, que tu n’es pas amoureux ?
— Ben … Je suis tout seul.
— C’est pas une raison, ça. On peut très bien être tout seul et être amoureux quand même : la Saint-Valentin, ça peut très bien être la fête des amoureux à sens unique ! Tu es sens unique ?
— Oui. Je n’ai ni frère ni sœur.
— Non : je demande si tu es amoureux à sens unique, pas si tu es fils unique ! Qu’est-ce que j’en ai à foutre de tes frères et sœurs ?
— J’en ai pas.
— Justement. N’en parlons pas, puisque tu n’en as pas ! Oh là là. Il est grand temps que tu te trouves une Valentine, tu sais ?
— Je n’en connais pas, des Valentine.
— C’est pas grave. Pas besoin de s’appeler Valentine pour devenir une Valentine. Regarde un peu autour de toi : tu crois que tout le monde s’appelle Valentin ?
— Ben, non.
— Alors ?
— Alors quoi ?
— Tu n’en conclues rien ?
— Je ne vois pas.
— Ben si, nom de Dieu ! Ce qu’il faut conclure, c’est que tu t’appelles Valentin, et aujourd’hui, c’est la fête de tout le monde sauf toi ! Alors … IL FAUT FAIRE QUELQUE CHOSE !!!
— J’aime pas les filles.
— Tu es pédé ?
— Non. Mais j’aime pas les filles.
— Tu es pédé, alors.
— Je ne crois pas.
— Tu vas à la piscine, des fois ?
— Oui. Ça m’arrive.
— Il t’arrive de regarder les autres mecs, sous les douches ?
— Sans plus.
— Un peu ?
— Ben oui. Un peu. Je ne peux pas faire autrement, ils sont juste à côté.
— Ça t’excite ?
— Ben non.
— Ça t’excite pas ?
— Ben non !
— Alors tu n’es pas pédé. Dommage.
— Pourquoi, tu es pédé ?
— Non, mais j’en connais beaucoup, surtout des pédés qui ne savent pas qu’ils le sont.
— C’est possible, ça ?
— Bien sûr. C’est horrible, mais c’est tout à fait possible.
— Et toi, comment sais-tu qu’ils sont pédés ?
— A la façon dont ils se comportent avec les femmes, la façon dont ils méprisent les mecs qui travaillent avec eux, et leur façon de refuser de vieillir.
— Et c’est fiable, comme analyse ?
— J’en mettrais ma main au feu.
— Des fois, on se brûle, avec des raisonnements comme ceux-là.
— Mieux vaut se brûler que de perdre son sang-froid.
— C’est nul.
— C’est nul ?
— Oui : je ne vois pas le rapport.
— C’est normal, tu n’en as pas, des rapports. D’ailleurs, j’ai ce qu’il te faut : un bon club de rencontre avec un bon pseudo et une bonne annonce un peu alléchante, et ce soir, il y a toute la région qui frappe à ta porte.
— Désolé, je préfère être seul.
— Tu es radin ?
— J’aime pas les gens qui parlent pour ne rien dire.
— Qu'est-ce que ça veut dire, ça ?
— Ben …
— Ah ! ben, merci ! Tu veux sortir les gens de leur misère, et voilà comment ils te remercient ! Elle est belle, la jeunesse ! Puisque c’est comme ça, tu n'as quà te démerder. Tu n’as qu’à te la mettre sur l’épaule et essayer de la dérouler l’année prochaine. De toute façon, qu’est-ce que j’en ai à foutre, moi, de la Saint-Valentin ?
Aujourd’hui est un grand jour. C’est l’ouverture de mon blog.