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conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme

Syndrôme des jambes sans repos

 

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LA MALADIE SORT DE L’OMBRE

 Le syndrome des jambes est aujourd’hui considéré comme une maladie neurologique à part entière, dont la physiopathologie serait proche de la maladie de Parkinson. 

 

Le syndrome des jambes sans repos (restless legs syndrome ou RLS), longtemps négligé par le corps médical, concerne pourtant 8,5 % de la population française (prévalence annuelle). Par ailleurs, 2 à 3 % des personnes atteintes présentent des formes modérées à sévères qui requièrent un traitement. Ce syndrome est défini, selon un consensus international datant de 2002, par quatre critères :

 

. besoin impérieux de bouger les membres inférieurs, souvent associé à des sensations inconfortables et désagréables ;

 

. apparition ou aggravation des symptômes lors des périodes de repos ou d’inactivité, particulièrement dans la position assise ou allongée ;

 

. soulagement des symptômes lors des mouvements tels que la marche ou l’étirement ;

 

. apparition ou nette aggravation des symptômes le soir ou la nuit.

 

Toute la gravité de ce syndrome réside dans son incidence sur le sommeil, provoquant des troubles de l’endormissement et le réveil des sujets plusieurs fois par nuit. Le RLS représente la deuxième ou troisième cause de troubles du sommeil. La désorganisation et la fragmentation du sommeil sont responsables de fatigue, voire de somnolence diurne, handicapant sévèrement certains patients dans la vie quotidienne.

 

 

La dopamine en cause

 

Idiopathique dans la majorité des cas, le RLS est d’origine probablement génétique et lié à une dysfonction dopaminergique. Plus de la moitié des patients ont une histoire familiale et la transmission serait autosomique récessive ou dominante. Par ailleurs, des arguments indirects visibles au scanner à positrons montrent une diminution significative à 10 % de la transmission dopaminergique striatale que l’on observe aussi chez les patients souffrant de la maladie de Parkinson (MP). Ces derniers peuvent souffrir de RLS et de mouvements périodiques des membres inférieurs, mouvements qui surviennent de manière régulière durant le sommeil.

 

Le RLS débute volontiers après 45 ans et sa fréquence s’accroît avec l’âge. Le diabète, la polyarthrite rhumatoïde, les dysthyroïdies, l’insuffisance rénale, la carence martiale et la grossesse favorisent sa survenue. Enfin un certain nombre de médicaments sont susceptibles d’aggraver ou de provoquer un RLS comme les anti-dépresseurs, les neuroleptiques, et les inhibiteurs calciques. Ils ont en commun la capacité de réduire la transmission dopaminergique. 

 

 

Les traitements du RLS

 

Les traitements dépendent de l’étiologie et de la sévérité des symptômes. Quand une étiologie a été mise en évidence (carence martiale, diabète…), on traite la cause, le RLS constituant un symptôme secondaire de cette étiologie. Dans les formes idiopathiques légères et occasionnelles, l’abstention thérapeutique est possible avec l’accord du patient et des conseils d’hygiène de vie (éviter le café, thé, alcool, une dépense physique intense en fin de journée, avoir une bonne hygiène de sommeil, pratiquer des massages, relaxation, exercices d’étirement…). Des sédatifs nervins peuvent être aussi prescrits. Dans les formes modérées et occasionnelles : le tétrazépam, le clonazépam ou des antalgiques comme le dextropropoxyphène ou le tramadol. Dans les formes modérées à sévères : les agonistes dopaminergiques comme le ropinirole, piribédil, la bromocriptine ou la pergolide peuvent être prescrits en traitement de fond. Enfin dans les formes rebelles et douloureuses : des opiacés ou des anticonvulsivants comme l’oxicodone, le fentanyl, la carbamazépine ou le valproate de sodium peuvent être prescrits sus étroite surveillance médicale, compte tenu de leurs effets secondaires.

 

 

 

D’après une communication au 8ème congrès international de la maladie de Parkinson et des mouvements involontaires à Rome

 

Le Généralsite / N° 2299, vendredi 10 septembre 2004 : Dr Jean-Pierre Rageau

 

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