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conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme

Pâques sans poussin

 

La crise de la grippe aviaire frappe de plein fouet les négociants en volailles


 

NAMUR Il règne un calme étonnant aux établissements Marchal à Namur-Erpent, un important négociant en animaux de basse- cour namurois. En principe, la période pascale coïncide avec la pleine saison. Mais 2006 fait exception. La crise de la grippe aviaire frappe de plein fouet. «On ne vend plus rien depuis mars. Nous déplorons 90% de perte par rapport aux autres années. Les gens n'achètent pas de volailles. Et nos poulaillers sont pleins de poules en attente: 40.000 volailles en attente! Quant aux poulets d'engraissement (qui en principe doivent être vendus vers l'âge de 7 semaines), ils vont partir par dizaines de milliers aux abattoirs.» Quant aux poussins, ils brilleront par leur absence, cette année-ci. Ils n'ont pas été mis en élevage. On ne les verra donc pas courir, décorés, dans les prés, en ces temps de fête pascale. Cela dit, les poussins ne pesaient plus très lourd dans les revenus du négociant en volailles: la poésie n'est plus ce qu'elle était. «On ne vendait plus que trois à quatre mille poussins durant les quinze jours de Pâques, évoque le négociant. Cela dit, le séisme est bien présent dans le commerce de volailles.»


 

«On a demandé au ministère de libérer les volailles pour le 15 avril. Une réunion s'est tenue dans ce sens la semaine dernière. Mais sans succès. Nous attendons donc le 1er mai, date officielle de la fin du confinement, pour pouvoir recommencer la vente. Cela dit, les gens ne vont pas acheter le 1 er jour. Et puis, les personnes qui achètent un poulet d'engraissement l'élèvent en principe durant un bon mois. Or, les vacances d'été vont se profiler dès le 15 juin. Les intéressés vont donc renoncer à leur achat, cette année.» Le négociant sait déjà qu'il ne pourra compter sur aucune indemnisation: il a déjà connu la crise de la dioxine il y a 4 ans. Et s'en souvient... «Nous avons perdu beaucoup d'argent avec cette crise. Et nous n'avons jamais été indemnisés. Or, nous cotisons chaque année à l'Afsca pour un fonds qui, en cas d'épidémie, doit servir à indemniser les marchands. Il faut croire que les marchands de volailles sont les derniers sur la liste...»

 

source : © La Dernière Heure 2006

 

 

 


 

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