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Des premiers de la classe gratifiés de 4 ou de 5 sur 20, des cancres dotés de notes exceptionnelles… Le bac français a mis les classements scolaires sens dessus dessous dans plusieurs lycées parisiens. Sept établissements, parmi les plus prestigieux de la capitale, sont concernés : le Lycée Claude Monet, le Cours Colbert, le Lycée Henri IV, le Lycée St Thomas d'Aquin, le Lycée Sévigné, le Lycée Sophie Germain et le Lycée Stanislas.
Depuis vendredi après-midi dernier, date où les notes de l'examen ont été dévoilées sur Internet, c'est l'émoi parmi les lycéens et leurs parents. « Entre dix et douze élèves d'une de nos classes de 1 re ont appelé leur professeur pour faire part de leur étonnement devant la médiocrité de leurs résultats, raconte Daniel Chapellier, directeur du lycée Stanislas. « Un lauréat du concours général se serait même retrouvé avec un 4 sur 20 », s'étonne une source proche du ministère de l'Éducation nationale.
Évidemment, des éléments brillants peuvent toujours rendre une mauvaise copie lors d'une épreuve écrite. Mais une contre-performance généralisée semble suspecte. « Des élèves d'un niveau très moyen ont également été surpris par un résultat bien au-dessus de leurs notes habituelles », indique Daniel Chapellier. Plus étonnant encore, deux lycéens de Stanislas ayant passé le bac français et émargé la feuille de présence indiquent être marqués comme absents sur la Toile et en conséquence privés de notation. Une bizarrerie qui a confirmé les soupçons du directeur de leur établissement.
Le Siec (service interacadémique des examens et concours) confirme avoir été alerté par des lycées parisiens de ces aberrations. Et reconnaît une «erreur matérielle» de saisie des notes pour les copies du bac de français d'un centre d'examen francilien où ont planché 747 élèves de S, a détaillé jeudi soir le directeur de la Maison des examens d'Ile-de-France, Stéphane Kesler. Les investigations ont montré que «les notes rentrées par une personne - pas une machine - ont été attribuées aux mauvais candidats, sans doute en raison d'un décalage dans la saisie», explique le responsable, qui annonce que «toutes les notes seront resaisies».Les notes réellement attribuées par les correcteurs vont être saisies ce vendredi 17 juillet. Les relevés de notes rectifiés seront envoyés dès le lundi 20 juillet au domicile des candidats concernés.
Confusion dans la numérotation des copies
Un autre indice confirme que la saisie des notes est en cause. Cette année, le rectorat d'Ile-de-France inaugurait un nouveau système destiné à améliorer l'anonymat des copies. Alors que la copie et l'élève n'avaient qu'un seul numéro auparavant, chacun est à présent numéroté. Ce système de double numérotation est peut-être responsable de confusions. « Le problème sera traité, promet le directeur du Siec. Toute personne a le droit à la note qui est la sienne ». Même les bonnets d'ânes qui doivent exulter de leur résultat inespéré car si les notes sont rétablies, elles ne le seront pas uniquement pour les bonnes copies. De quoi susciter des déceptions voire de nouvelles protestations. Les autres explications des anomalies de notes, également avancées, comme celle d'un correcteur particulièrement sévère, semblaient moins plausibles. Enfin, l'idée émise par quelques professionnels que certains lycées réputés pour leur excellence auraient pu être « saqués » par des enseignants faisant du « militantisme anti-élite », ne paraissait pas vraiment crédible. « Le correcteur ne peut en aucun cas savoir d'où vient la copie », assure Stéphane Kesler.
Source : le Figaro