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conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme

Licenciez-moi ! (1-Entretien annuel du salarié)

Je me suis fait tout beau, tout propre, et je suis même allé chez le coiffeur. J’ai mis une chemise toute belle, une de celles que je ne mets jamais parce que ni ma femme ni moi n’aimons repasser. Je me suis rasé, épilé les sourcils à la Emmanuel Chain, crémé tout le visage comme le font les femmes qui cherchent à séduire, et bien évidemment parfumé généreusement.

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Là, j’ai eu un doute. Minime, mais un léger doute quand même : quelqu’un qui se parfume autant a-t-il vraiment besoin d’une augmentation ?

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Bah. Tant pis, je me suis dit. J’y vais comme ça. Ce qui compte, c’est de faire bonne impression. Ma grand-mère m’a toujours répété qu’il vaut mieux faire envie que pitié. Je vais suivre ses conseils à la lettre. Si je faisais pitié, mes patrons refuseraient ma demande d’augmentation en pensant que ce serait du gâchis que de l’accorder à quelqu’un qui gère si mal son argent !

 

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Toute la journée, j’ai fait mon travail consciencieusement. Je n’ai même pas ouvert les mails de mes potes, et je n’ai même pas lancé le navigateur internet. C’est pour vous dire ! Vous rendez-vous compte ? Pas lancé le navigateur de la journée ! Si ce n’est pas de la conscience professionnelle, ça …

Pourtant, la tentation a été rude, parce qu’il y a vraiment des fois où, à la place de mon clavier multi-touches, je ne vois vraiment qu’un gros clavier uni-touche en forme de grand e qui m’appelle irrésistiblement : « Viens surfer … Viens ! La vague est bonne … La vague est vraiment trop bonne, ce matin … ! »

 

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L’entretien était prévu à seize heures.

 

J’ai tenu bon …

Mes sphincters, un peu moins : à quinze heures cinquante trois, j’ai été violemment secoué par ce que l’on pourrait qualifier crûment de bonne chiasse carabinée. Mon bureau étant situé deux étages au-dessus de la petite cabine exiguë qui nous sert de refuge à grande commission, j’ai eu très peur de ne pas pouvoir me contenir lors du dévalement de la dernière volée qui me séparait de la cuvette bienveillante.

 

Moi qui me croyais au bord de l’occlusion intestinale, me suis vidé d’un coup de six kilos de merde grasse sans doute responsables de ma mine jaune et maladive qui inquiétait le passant et épouvantait mes proches.

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Amaigri au plus haut point deux minutes avant le rendez-vous crucial, les joues creuses et le muscle pendouillant, j’étais prêt à demander mon augmentation … comme un SDF qui va faire la manche pour la première fois de sa vie.

 

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[à suivre ici]

 

 

 

 

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C
Je suis bien content d'avoir écrit ce vieux texte, il représente pour moi un bon moyen de stocker des idées pour un futur projet :-)
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F
L'image est dingue, mais le texte est encore pire ! mdr
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V
D?l? ... enfin, presque ;)Il y a vraiment des choses qu'il faut partager !!
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V
Finesse et ?gance...la Classe ! Et dire que je lis ceci ?0 minutes du d?uner...
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