conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme
Il y avait dans mon entourage, un fils dont jétais bien obligé de reconnaître quil était effectivement probable quil fût de moi. Certes, ce nétait pas lenvie de le renier qui me manquait, bien au contraire, mais, voyez-vous, en ce temps-là, les médecins et les magistrats et les sages femmes et les policiers étant tous de mèche du côté des beaux-pères et de leurs filles, il ne me fut guère possible de faire en sorte que ce maudit rejeton, qui navait ni ma tête, ni ma force, ne me laissa la tranquillité sauve pour le restant de mes jours.<?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p></o:p>
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Il me fallut donc épouser sa mère, ce qui me fit dabord entrer illico presto dans le club soit-disant restreint des pauvres abrutis qui vont devoir se traîner un boulet pendant toute leur vie ; et il me fallut ensuite minscrire sans plus tarder à toutes sortes de petits travaux intérimaires, afin de pouvoir financièrement endosser, nuit et jour, ce nouveau rôle auquel rien, ni absolument personne, ne mavait préparé : le rôle de chef de famille.<o:p></o:p>
La générosité, ainsi que les responsabilités énormes que lon exigeait de moi, étaient telles quil serait complètement indélicat de ma part de vous en effectuer lénumération, de peur de décourager davance tous ceux qui nont pas été encore promus à de telles grades de la hiérarchie familiale.<o:p></o:p>
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Comme sa mère voulait absolument lappeler Igor, nous appelâmes la cause de toute ma miséricorde Igor.<o:p></o:p>
Il faut avouer que ce prénom ne me satisfaisait guère, mais, hélas, non seulement lon ne me demanda pas mon avis, mais, en plus, lon me fit clairement comprendre que je navais pas le choix : comme le père de ma femme avait officiellement donné son accord avant même que lon me consulte, je neus quà hausser les épaules, dun signe plus ou moins approbateur, afin de me soumettre, une bonne fois pour toutes, aux us et coutumes de ce que la langue française osait désigner sous le terme cynique et grinçant de « belle-famille ».<o:p></o:p>
Tu nes pas fils unique ? sétait insurgé ma future femme, le soir même de notre rencontre.<o:p></o:p>
Non. Jai un frère, et une sur.<o:p></o:p>
Quoi ? ! Mais vous êtes donc des pauvres ?<o:p></o:p>
Cette petite bourgeoise mal éduquée minforma quil nétait pas rare de pouvoir noter linverse proportionnalité qui résidait entre le nombre denfants à charge, et la somme des rentrées salariales proprement dites.<o:p></o:p>
Moins les parents avaient dargent, plus ils voulaient avoir denfants.<o:p></o:p>
A lentendre, ma famille, déjà constituée dun cheptel de trois ramifications, faisait bien évidemment partie de ce quelle aimait nommer « les familles nombreuses », familles pour lesquelles je représentais, par conséquent, soit le résultat indirect du statut des allocations familiales, soit une espèce de revenu complémentaire non négligeable à long terme :<o:p></o:p>
Tu vis chez tes parents ? me demanda-t-elle.<o:p></o:p>
Ma naïveté ne méchappa quune fois :<o:p></o:p>
Oui.<o:p></o:p>
Jen étais sûr ! Je suis sûr que tu leur verses une pension cent fois plus élevée que ce quil est convenable de demander à lun de ses enfants !<o:p></o:p>
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Je venais de rencontrer Pandore, que le destin semblait pourtant particulièrement me réserver, au vu des couples déjà formés de la soirée.<o:p></o:p>
Jessayais donc de mêler le vice à la vis, en lui offrant un cocktail de ma composition à chaque fois quil me semblait naturel de la punir pour toutes les insanités intellectuelles quelle semblait visiblement prendre soin de me déballer dans un ordre sans cesse plus croissant vers la calamité. Au bout de neuf ou dix verres quelle se vida dans le gosier comme laurait fait un évier que lon aurait pu doter dun avant-bras, Pandore me fit des avances auxquelles il aurait été inquiétant de ne pas succomber, tant la générosité de son décolleté laissait entrevoir une expérience à laquelle non seulement je navais encore jamais été convié, mais que je nétais probablement pas prêt de pouvoir goûter à nouveau.<o:p></o:p>
Nous montâmes à létage squatter une des dernières chambres encore non occupées par les autres aventuriers de la sexualité. Là, nous nous jetâmes lun sur lautre avec le même appétit vorace quont les loups lorsquils se jettent sur un agneau, et, dix minutes plus tard, tandis que Pandore hurlait de toutes ses forces les lois tragiques de lorgasme féminin trop précoce, je me vidai en elle sans gêne ni restriction, comme leut fait un puceau sur son banc dépreuve.<o:p></o:p>
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Frustré de ne pas avoir pu prolonger toute la nuit des ébats que javais cru prometteurs, je me retirai inconscient des cuisses de ce mauvais coup dun soir.<o:p></o:p>
Mi fier mi honteux de ce trophée dont il était sans doute préférable que je reste le seul au courant, je rentrai sans plus tarder me coucher, la queue entre les jambes, et les couilles encore pleines de libido.<o:p></o:p>
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Hélas pour mes parents, je navais toujours pas trouvé la perle rare avec qui jallais pouvoir passer tout le restant de ma vie.<o:p></o:p>
Mais, le pire était encore à venir.<o:p></o:p>
Car leffroyable gâchis de ce trente et un décembre, que je trouvais monumental, nétait pas encore à la hauteur des événements qui allaient en découler. <o:p></o:p>
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