conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme
Mercredi 7 juin, l’équipe de France joue son dernier match amical avant le début de la Coupe du Monde 2006. Contre les chinois.<o:p></o:p>
Personnellement, il faut que vous sachiez que je ne suis pas un homme comme les autres : je ne suis pas un fanatique de foot ! La seule photo que je peux vous fournir sera donc celle-ci : Patrick Dewaere, mon héros, dans « Coup de Tête » de Jean-Jacques Annaud.
Mon frère, lui, angoisse terriblement à l’approche du coup d’envoi du premier match de la Coupe 2006, car sa télévision vient de tomber en panne. Rien de grave, me direz-vous : télévision et foot font assez bon ménage pour bénéficier de toutes les meilleures promotions en magasin pour qu’il s’en rachète une d’ici vendredi … Mais après enquête plus approfondie, il s’agirait d’un problème technique bien plus dramatique : la liaison de sa télé jusqu’à l’antenne vient d’être sabotée par un voisin bricoleur sans doute mal initié. Vous rendez-vous compte de la tragédie ? Il n’en dort plus la nuit, mon frangin. Passe ses journées à remuer ciel et terre pour obtenir réparation : au secours papa, bonjour la madame du syndic, allô monsieur de la redevance, hep, la communauté internationale, on ne peut pas décaler la Coupe ?<o:p></o:p>
Moi, toute cette agitation, ça me laisse perplexe. Ça me laisse froid : sans télévision, je ne me sentirais pas plus démuni qu’une otarie sans ballon relâchée en pleine banquise.<o:p></o:p>
Je ne suis pas un mec comme les autres. D’ailleurs, j’ai toujours eu une dent contre le foot, surtout pour le danger qu’il représentait pour nous, pauvres collégiens, quand le prof de gym nous obligeait à disputer des matchs sur le goudron. Pourquoi pas rajouter un parterre de rosiers à l’emplacement des cages, pendant qu’ils y étaient ?<o:p></o:p>
Encore une preuve concrète de l’impertinence de l’éducation nationale devant sa mission. Encore une preuve que les grands dictateurs des programmes d’école et des manuels scolaires font encore des fautes de liaison telles que la fabrication des héros s’est mutée en fabrication des zéros.
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Moi, ce que j’aime au foot, il ne faut pas m’en vouloir, mais c’est le spectacle. Le suspens, la tension, le génie et le grandiose. Rien que ça. Les petits matchs sans éclat, les petites passes stériles et les allers retours infertiles d’une cage à l’autre me laissent définitivement insensible.<o:p></o:p>
Rappelez-vous ce putain de match de 1986, de la France en quart de finale de la Coupe du Monde, contre le Brésil ! Ce n’était pas des manchots, ou plutôt des culs de jatte, les brésiliens ! Il y avait Socrates, le frère jumeau de notre chauffeur de bus, Junior, Careca … Tous des descendants directs du roi Pelé. Et nous, dans notre équipe, nous n’avions que des dieux : Platini, Rocheteau, Giresse, Amoros, Tigana, Fernandez … et notre gardien de buts Joël Bats, à qui nous devions sans doute la vraie raison de notre victoire. Car lorsque Platini manque son penalty, Joël Bats, lui, il les arrête tous ! (ou presque)<o:p></o:p>
M’enfin bon. C’est de la nostalgie, tout ça. C’était il y a vingt ans !<o:p></o:p>
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Pour le match amical de mercredi, que dire ?<o:p></o:p>
D’abord, les chinois, ils sont très forts. Ce sont eux qui fabriquent leurs chaussures, leurs tee-shirts, leurs chaussettes … et peut-être même leur ballon. Architecturalement parlant, ils sont même devenus des vrais pros de la construction des stades.<o:p></o:p>
Ensuite, le chinois est court sur pattes. Comme il a les hanches plus prêt du sol, il se déplace sur le terrain comme un passe-partout dans les oubliettes de la forteresse du jeu adverse, en poussant des petits cris perçants à la Bruce Lee dès qu’il heurte un maillot bleu.
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C’est un match amical. Tous les coups bas et petites mesquineries sont donc interdits.<o:p></o:p>
Moi, je propose alors qu’on les laisse gagner, les chinois. Ouais, quoi ! On leur doit bien ça, non ? Sans Uncle Ben’s et son riz dix minutes, moi, je serais bien emmerdé pour me faire à manger sur le pouce, à midi … Sans compter que les chinois, rien qu’avec leurs petits sachets de riz, ils nourrissent toute la planète entière !<o:p></o:p>
Alors, quoi … Qu’on les laisse gagner, je vous dis ! Qu’on les laisse se mettre en confiance ! Qu’on leur fasse ce cadeau, puisqu’il s’agit d’un match amical ! Qu’est-ce que l’on perd ? La France a a gagné le projet ITER. Si vous croyez qu’ils n’ont pas déjà la haine de ne pas l’avoir eu, celui-là … On ne va quand même pas en remettre une couche, non ? En plus, Chirac sera dans les tribunes. Ça frise la faute diplomatique si on ne les laisse pas gagner, moi, je dis.<o:p></o:p>
1 à 0 pour la Chine, ce serait pas mal. Ce n’est pas humiliant.<o:p></o:p>
En plus, en partant dans cette optique, on ne craint rien : s’ils sont vraiment meilleurs que nous, on pourra toujours dire que ce n’est pas vrai, puisqu’on les a laissés gagner !<o:p></o:p>
On ne devrait pas chinoiser avec les rois de la baguette. Les chefs d’orchestre du match de mercredi, à Saint-Etienne, ce sont eux !<o:p></o:p>
Vive les chinois et vive la Chine !<o:p></o:p>
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En plus, moi, j’adore les petites chinoises. Ce serait vraiment dommage qu’ils se mettent à nous boycotter. On n’aurait plus de petites photos de charme à mater, sur le net.<o:p></o:p>
Merde.<o:p></o:p>
L’équipe de France ne va pas me faire ça, quand même ! Moi qui ne me suis déjà jamais remis de la défaite de la France en demi-finale 1986 …<o:p></o:p>
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