conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme
C'est bien simple : j'ai toujours rêvé être une femme.
Je sais que ça peut faire cliché, mais quand j'étais petit, je harcelais déjà ma mère pour qu'elle m'achète des robes. Elle ne m'en a jamais achetées, d'ailleurs. Une voisine lui avait formellement déconseillé, sans doute parce qu'un mari qui quitte sa femme pour partir avec sa fille, ça s'est déjà vu. Du coup, un mercredi après-midi — je me souviens très bien parce que c'était le jour où le réparateur télé nous avait privé de Dorothée, Jacky et Corbier —, comme j'avais réussi à m'emparer discrètement d'une paire de ciseaux abandonnés avec provocation sur une table à la hauteur de mes yeux, je pus me fabriquer directement ma tenue manquante dans le tissu de la plus jolie jupe de ma mère.
Qu'est-ce que j'étais belle, dans le miroir ! Sans mentir, de tous les royaumes, on aurait difficilement trouvé princesse plus jolie.
Mais vous savez ce que c'est… les princesses, ça attire les sorcières. C'est quelque chose qui fonctionne comme les pédales d'un vélo, ça. L'une sans l'autre, ça n'a aucune raison d'être. Alors ma mère, le soir, elle a montré son vrai visage. Ce que je soupçonnais déjà, bien sûr, mais la différence, c'est que, ce soir-là, mon père a été témoin de la scène, et un mari qui découvre qu'il a épousé une sorcière, c'est terrible, il découvre la peur et l'enfer en même temps et tout s'effondre d'un coup.
Mon père a quitté la maison.
Et comme ma mère avait déjà transformé mon œuvre unique en haillons et que j'étais redevenu petit garçon, il ne m'a pas emmené avec lui.
Lorsque je me suis mis à écrire, je me doutais bien que j'avais quelque chose à guérir, mais je ne savais pas quoi. Tous les spécialistes de l'écriture d'invention me l'avaient dit : écrire a quelque chose de la thérapie, et un stylo coûte toujours moins cher que vingt ans d'analyse chez un psy.
C'est en devenant Charlie Bregman que j'ai compris. Derrière ce pseudo, je n'étais toujours pas moi : je n'étais toujours pas femme.
Mon nom… mon VRAI nom — enfin… mon vrai pseudo, disons —, c'est Charlotte. Charlotte Boyer.
D'ailleurs, savez-vous pourquoi j'ai décidé de m'appeler Charlotte Boyer ?
Très simple : l'ordinateur avec lequel je tape ce texte est arrivé le jour de la Ste-Charlotte, et ma mère, quand j'étais petit, elle n'arrêtait pas de me dire : "Arrête d'aboyer ! J'ai envie d' te noyer !"
C'est resté.
Ancré en moi.
Quand j'ai fermé les yeux et pris ma respiration pour me trouver un faux nom, j'ai entendu une voix remonter du fond de moi, me souffler le nom de Charlotte Boyer écrivaine.
Passer d'écrits vains à écrivaine, c'est une belle réussite, croyez-moi.
Et avouez que le changement n'est pas si radical : Charlie (B)… Charlotte (B)…
Facile, non ?
Mes textes sont au top, maintenant. J'ai l'inspiration, comme on dit.
Adrien Poche, 72 pages, je l'ai écrit en… ah non, mon entourage m'interdit de dévoiler le nombre de nuits !
Bon. Tant pis. Je me tais.
Mon livre s'appelle donc Adrien Poche. Il est disponible chez TheBookEdition.
C'est une nouvelle policière, écrite sur le ton humoristique, vous vous en doutez.
Et comme tout ça n'est qu'un poisson d'avril… LISEZ-LE !!!
Un petit extrait ?
Rendez-vous directement sur la page de présentation du site de l'auteur Charlotte Boyer ;-)