Au bout de trois mois, bien que le nombre de visites quotidiennes ne cessait que grimper (350 visites par jour en moyenne au mois de mai), je me suis aperçu que la quantité de travail à déployer restait colossale vis-à-vis des résultats constatés, et que, d’autre part, le solde de mon compte en banque continuait bien évidemment de diminuer (normal, ce qui est gratuit n’a jamais rapporté).
Mais, pire encore, les auteurs indépendants que je choisissais de faire connaître par le biais d’articles ou interviews ne semblaient pas observer d’augmentations significatives de leurs ventes non plus.
En quelque sorte, toute cette agitation n’était qu’un leurre, qu’une façon de faire du vent dans un désert ou de jeter maladroitement des bouteilles à la mer sans jamais être vraiment sûr du moment, de l’état et de l’endroit où on les retrouvera.
Par orgueil peut-être, ou par inconscience plutôt, ma démarche partait pourtant d’une bonne intention car j’avais voulu être l’antidote d’un poison qui ne cesse de progresser : 20% des gens que l'on nous montre cachent 80% des talents qui végètent dans l'ombre.
J’avais voulu être l’antidote.
Mais peut-on vraiment espérer devenir l'antidote sans accepter de bousculer ses habitudes ?
Que mes auteurs indépendants préférés me pardonnent, je ne les oublie pas. Cette manière de faire connaître nos écrits n'est pas la bonne. Les articles destinés à faire connaître nos écrits ne sont majoritairement lus que par d'autres auteurs, indépendants eux aussi, et sans les véritables lecteurs à qui nous souhaitons faire découvrir tout notre professionnalisme, toute cette motivation demeure absolument stérile.
Cet espace ne tombe pas à l'eau pour autant. Laissez-moi juste du temps pour colmater ce qui ne fonctionne pas et mettre en place une stratégie plus efficace avec les partenariats qui s'imposent.
Vous n'en avez pas marre, de la galère ?
Un moteur s'avère nécessaire à notre embarcation. Avec aussi un équipage solidaire (la littérature n'est pas un champ de compétitions, mais un art d'expression), et une seule destination : la reconnaissance de l'auto-édition non plus comme poubelle de la littérature mais comme véritable bouffée d'oxygène à son agonie ;-)
Bonnes vacances et à bientôt !