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conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme

Acte II article 7 - Destinées

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Bregman était déjà coupable ici

 

     Alors pourquoi les mets-tu en parallèle ?

     Pour me mettre à la place de ceux qui l’ont fait.

     Tu veux être leur avocat ?

     Non. Pas spécialement. C’est loin, c’est derrière nous, je m’en fous, vous savez.

     Tu te fous de pas mal de choses, en effet.

     Mais que voulez-vous que je vous dise ? Les chevaliers, tout ça, c’est aux antipodes de ce pour quoi je suis là ! C’est loin ! Des siècles et des siècles en arrière !

     Peut-être y étais-tu, parmi ces chevaliers, à cette époque ?

     Comment pourrais-je le savoir ? Vous nous videz la mémoire à chaque fois que l’on repasse entre vos mains !

     Crois-tu qu’il serait préférable pour vous de bénéficier d’une mémoire parfaite de toutes vos vies antérieures ?

     Ça nous aiderait peut-être, à progresser !

  Peut-être que ça vous freinerait ? Peut-être que les remords et les regrets vous grignoteraient l’optimisme comme le ver grignote petit à petit la pomme ? Peut-être que le souvenir de vos hontes passées vous hanterait à ne plus pouvoir en dormir la nuit ? Tu sais, certaines choses sont faites pour être oubliées, pour passer, pour suivre leur chemin. Ce qui reste en vous, c’est la trace qu’elles auront su laisser.

     Il y a tout de même des fois où la trace ne semble pas très tenace, si vous voulez mon avis !

     Suffisamment tenace pour te mettre dans la bonne direction de ton destin.

   Le destin ? C’est quoi, exactement, le destin ? Parce que, moi, voyez-vous, je n’y ai jamais rien compris, au destin ! C’est quelque chose dans lequel nous restons libres, ou bien quelque chose de purement fatal, immuable et incontournable ?

     Tout cela à la fois.

     Ça ne veut rien dire, « tout cela à la fois » !

   Si. Cela veut dire que tu es libre d’évoluer comme bon te semble dans un parcours, disons … quelque peu téléguidé !

  Ah ! D’accord ! Vous jouez avec nous comme des enfants avec leurs petits jouets télécommandés, c’est ça ?

  Crois-moi que si j’avais la possibilité de jouer à un jeu plus plaisant, cela ferait longtemps que je ne serais plus de cette partie !

     Quel intérêt avez-vous à rester derrière nous, alors, puisque cela ne vous intéresse pas particulièrement ?

     Comme toi, certains de mes intérêts ne me sont pas forcément connus.

     Je croyais que Dieu était omniscient, qu’il savait tout, qu’il avait la connaissance innée, la science infuse et l’objectivité sans limite !

     Tu connais beaucoup de choses, pour quelqu’un qui vient de si bas !

     Ce sont les bruits qui y courent, là-bas en bas, comme vous dites ! Moi, vous savez, je n’invente rien, je ne suppose pas la moindre chose, et d’ailleurs, j’ai un peu de mal à imaginer un Dieu qui puisse tout voir en même temps, alors que tant de choses se déroulent au même moment à des endroits si différents … Cela voudrait dire, qu’au moment où je vous parle, vous avez le regard pointé sur des milliards d’autres personnes, avec des oreilles qui écoutent des millions de conversations … Comment serait-ce possible, franchement ? Vous êtes plusieurs ?

     Je souhaiterais te poser une question.

   Allez-y ! Ne vous dérangez pas pour moi ! Vous savez, j’ai l’habitude de poser des questions qui resteront toujours sans réponse…

     Qui t’a dit que j’étais ce Dieu que tu ne cesses de me décrire ?

     Je vous l’ai dit : ce sont les bruits qui courent, là-bas en bas !

     Je reformule ma question : qui t’a dit que j’étais Dieu ?

 

[Bregman est-il encore coupable Acte II article 8 ?]

 

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