conscience de soi et compréhension des relations humaines, écriture, accompagnement, coaching, nouveau paradigme
— Tu crois donc encore que tu peux me cacher les vraies pensées de ton âme ?
— Cacher quoi ? Je ne cache rien ! Je n’ai rien à cacher, moi ! C’est vous qui jouez les mystères, les énigmes, les petits secrets et les grands silences, après tout ! Toujours masqué, toujours des phrases à mi mot, des reproches, ah, ça, les reproches, j’en a à la pelle, mais des explications, des réponses, des modes d’emploi, ça, je peux toujours courir, pas vrai ? Et après ça, c’est moi qui cache mes pensées ? C’est à mourir de rire ! Ou à mourir tout court, ouais ! C’est désespérant, un gars comme vous. C’est désespérant tellement qu’il n’y a pas le moindre espoir d’avoir une conversation productive et rentable !
— Tu veux donc que je joue carte sur table ?
— Ben oui ! On avancerait peut-être plus vite ! Peut-être que pour vous, l’éternité paraît longue, mais pour moi, elle n’est encore qu’un truc inaccessible ! J’ai une vie à terminer, là-bas en bas, et ce n’est pas le moment de m’éterniser dans ce guet-apens !
— Une vie à terminer ? Moi qui croyais que tu ne l’avais pas commencée …
— Oh, ça va, hein ! Ça va ! Vos sarcasmes, vous me les épargnez, d’accord ?
— Il ne s’agit pourtant pas de sarcasmes.
— Le ton n’est sans doute pas encore assez sarcastique à votre goût, peut-être ?
— Tes comportements seraient plus limpides, on en serait peut-être à parles du beau temps, qui sait ?
— …
— Je vais donc jouer les accusateurs, dorénavant, puisque telle est ton souhait : trente et un décembre 1994, ça te dit quoi ?
— Pas grand-chose.
— Menteur !
— Prouvez-le, puisque vous accusez ! C’est si simple de se prétendre l’inquisiteur des pensées des autres !
— Très simple. Suis-moi !
— Où allons-nous ?
— Un des murs de cette pièce renferme les tiroirs accessibles de ta vie.
— Il n’y a pas beaucoup de tiroirs, sur votre mur ! Ah, ah ! C’est tout ce que vous avez réussi à emmagasiner sur moi, bandes d’espions ?
— Celui d’en face, lui, renferme les tiroirs inaccessibles de ton âme. Ton inconscient, si tu préfères. Je te laisse juge de la quantité démesurée de tiroirs qu’il a fallu créer pour tout contenir !
— Evidemment … Si vous vous intéressez plus au monde des ombres qu’aux vies en pleine lumière, qu’est-ce que j’y peux, moi ?
— Nous avons dit trente et un décembre 1994 : Ephémérides tome I.
— Eh ! C’est à moi, ça ! Qui vous a permis de me piquer mes écrits ?
— Toi-même.
— Je n’ai jamais autorisé personne à me piquer mes écrits.
— Un des tiroirs du mur d’en face prétend pourtant exactement le contraire !
— J’aimerais bien le voir !
[à suivre ICI]